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Coma, l'autre vie !
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24 septembre 2008

Les autres

Je ne parlerai pas ici de mes enfants, qui agissaient comme moi, mais des autres membres de la famille plus ou moins proche, des amis, des copains.

Il m’en a fallu du temps pour que j’accepte de comprendre que certaines et même un bon nombre de personnes ne pouvaient pas affronter ce type de malades.

Moi, je réagissais de façon primaire en pensant que leurs liens avec mon mari étaient médiocres, pas du tout à la hauteur de l’amitié et de la générosité dont celui-ci avait fait preuve à leur égard. J’avais mal et je leur en voulais.

Je pensais tellement qu’il fallait la force de tous pour le sortir de là que je supportais très mal leurs défaillances.

Et ma fille de me répéter : «ils ne peuvent pas, garde ton énergie pour Papa..».

infini

Maintenant qu’il n’est plus là et que je suis capable d’être sereine avec tous, je me rends compte que leur peine est bien là et souvent encore plus cuisante car souvent empreinte de regrets et de culpabilité.

Et puis, il y avait aussi ceux qui avaient besoin d’être aidés, d’avoir un petit coup de pouce pour se décider. Alors, je les invitais à la maison et autour d’un café, je leur donnais le mode d’emploi et les accompagnais les premières fois. Après, ils arivaient à surmonter leur peur et étaient tout à fait à la hauteur de la situation. Je me rappelle encore, Bernard, quand tu m’avais dit : « lui faire du bien, me fait du bien à moi »…..Pour moi, la vérité était là !

Dans l’épreuve, j’ai trouvé aussi des personnes exceptionnelles, que je n’attendais pas et qui ont su m'aider chacune à leur façon. Je pense, bien sur à certaines personnes des équipes médicales, tant à Briançon qu'à Echirolles, qui, par leur façon d'être, leur gentillesse en ont fait plus que "la normale", et m'ont tellement apporté. Et je pense aussi à ceux qui, toujours prêts à m’aider, ne se lassaient pas de venir avec moi à Briançon. Nous parlions, sans nous lamenter, des choses de la vie ; nous faisions de belles balades à pieds et puis souvent le soir, nous allions au restaurant…ils me plantaient dans la vraie vie et, nous allions voir Michel aux heures autorisées. Je suis aussi en admiration pour la fidélité de ses deux amis qui venaient le visiter chaque semaine, m’autorisant ainsi un moment de détente.

A vous tous, qui m'avez tenu la main, je vous dis merci du fond du cœur !

soleil2

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